Libération: Greenpeace alerte à nouveau sur Reach

Publié le par NOUZILLE

Directive Reach : Greenpeace critique Bruxelles >L'association écologiste a de nouveau exprimé son inquiétude mercredi sur le contenu de la directive européenne Reach qui oblige l'industrie chimique à réguler les substances mises sur le marché. >>L'association écologiste Greenpeace a essayé d'alerter une nouvelle fois le public sur la directivre européenne concernant les produits chimiques Reach. Ils ont déployé une banderole mercredi après-midi à l'entrée de la commission européenne à Bruxelles. Celle-ci représente José Manuel Barroso, président actuel de la Commission, avec le commissaire à l'industrie Gunther Verheugen en train de nourrir un bébé à l'aide d'une éprouvette remplie de produits chimiques. Une inscription les interpelle : «Messieurs, jusqu'où êtes-vous prêt à aller pour satisfaire l'industrie chimique?» >Reach est une directive européenne censée obliger l'industrie chimique à évaluer les substances mises sur le marché. Mais le niveau de cette évaluation fait actuellement débat à Bruxelles. L'industrie chimique ne veut pas fournir de données toxicologiques et environnementales et veut se contenter de fournir des informations sur les propriétés physico-chimiques de leurs molécules. Associations de défense de l'environnement, syndicats et médecins demandent en revanche une véritable radioscopie de la molécule, de ses nuisances et de son impact sanitaire. >En 1991, il a été demandé à l'industrie chimique de fournir des informations précises sur la toxicité des nouvelles molécules mises sur le marché. Pour les substances sorties avant cette date, on ne dispose que de très peu d'informations. «Reach devait servir de compromis : l'industrie devait fournir moins d'informations pour les nouvelles molécules, et en procurer un peu sur les anciennes», explique Jorgo Riss de Greenpeace. >On dénombre 30.000 substances concernées par la directive, des substances dont la production s'élève à au moins une tonne par an. «Toute la discussion au parlement et au sein de la commission est de réduire encore la base de données d'informations pour 20.000 des 30.000 substances», regrette Jorgo Riss. >Cette question très technique, difficile à comprendre, sera une nouvelle fois discutée le 17 novembre à Bruxelles. >>>>par Laure NOUALHAT, article dans LIBERATION.FR : mercredi 09 novembre 2005
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