Bourgoin-Jallieu: article du Dauphiné Libéré

Publié le par NOUZILLE

Ci-dessous, l'article paru dans le Dauphiné Libéré (pages locales) le 19 janvier dernier, suite à la réunion publique sur place, (voir sur ce blog, dans la catégorie "incinérateurs et dioxines" mon article du 20 janvier, soirées à Bourgoin-Jallieu et Annecy) durant laquelle j'ai notamment dévoilé quelques informations sur les incinérateurs de la région. Une affaire dont nous reparlerons sous peu, avec davantage d'éléments. A suivre de près sur ce blog!

L'incinérateur dans la moyenne

BOURGOIN-JALLIEU.

À l'occasion d'une conférence du groupe écologique berjallien, lejournaliste Vincent Nouzille a délivré les notes officieuses de l'incinérateur berjallien.

La maison de quartier de Pré-Bénit était plus que pleine. Une centaine de personnes avait fait le déplacement hier soir pour écouter Vincent Nouzille, auteur de "Les empoisonneurs".
Et le journaliste est vite entré dans le vif du sujet, « lutter contre l'insécurité routière oui, mais lutter contre la pollution pourrait faire diminuer par milliers le nombre de décès ». Après avoir évoqué l'amiante, les produits chimiques, le reporter s'attaque rapidement au sujet des incinérateurs; surtout que Dominique Frey, co-présidente de l'Acalp, l'association des victimes de l'incinérateur de Gilly-sur-Isère, et Thierry Billet, avocat de l'association, ont fait le déplacement.

Vincent Nouzille parle de « déni complet des pouvoirs publics jusqu'en 1997 à propos des éventuels problèmes de dioxine », puisqu'à ce moment-là, 2/3 des gros incinérateurs étaient hors norme. Les plus petits et les plus dangereux ont donc été progressivement fermés.
C'est pourquoi aujourd'hui, seuls 125 incinérateurs sont encore en service sur 300 à l'époque.
Mais le problème reste bien sûr les risques sur la santé. Selon l'auteur, deux millions de personnes ont vécu proche d'un incinérateur au cours de ces 20 dernières années et les études épidémiologiques commencent seulement.
Vincent Nouzille cite à la salle très attentive, cette étude parue dans une revue scientifique anglo-saxonne en 2004 sur les malformations congénitales en Rhône-Alpes. Des chercheurs de l'Inserm font un parallèle sur 1 100 cas et leur lieu d'habitation : « Plus la commune est proche d'un incinérateur, plus le risque de voir certaines malformations congénitales s'accroît et deuxième constatation, plus l'incinérateur pollue, plus le risque augmente également ».

Ça remue sur les chaises... Oui, un collège de six experts français s'est réuni dans la plus grande discrétion pour évaluer techniquement les 70 incinérateurs rhônalpins. Vincent Nouzille vient de récupérer la liste complète des résultats qui datent maintenant d'avant 2004. « En Isère, pour les dioxines, les trois incinérateurs les plus mal notés par les experts sont La Tronche, Crolles et Saint-Marcellin. L'incinérateur berjallien était lui dans la moyenne avec une note de 6,2/10 pour les rejets de métaux lourds, 4,5/10 pour les poussières et 2,7/10 pour les dioxines. Toujours aux yeux des experts, Gilly-sur-Isère n'était pas celui qui polluait le plus, mais celui de Chambéry et Annecy étaient bien les plus polluants. »
Vincent Nouzille s'arrête sur ces révélations : « Je ne suis que journaliste, j'enquête, je recherche continuellement des informations sur le sujet, place maintenant à votre débat ». Et le débat s'est vite animé, même si l'auditoire était acquis à la cause de l'environnement et donc de la santé publique, comme l'a démontré hier soir Vincent Nouzille.
Céline COLETTO 38C -
Le Dauphiné Libéré
19 Janvier 2006
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Sujet largement développé et suivi sur le site de l'APIE Association Porte de l'Isère Environnement sur www.apie-asso.netCordialement.
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